Welcome to Pontseng
Magnum edition
Même si le régime raciste de l’apartheid est tombé dans les années 90 et que des réformes ont été entreprises pour essayer de partager davantage les richesses immenses de ce pays, l’Afrique du Sud reste profondément marquée par les divisions entre tribus et entre blancs et noirs.
J’ai eu l’opportunité, en 2014, de passer 2 semaines dans à Pontseng, un village typique Sotho situé à la frontière entre l’Afrique du Sud et le Lesotho. Y réside à l’année seulement les femmes, les enfants et les personnes âgées. Les hommes en âge de travailler logent tous en périphérie des grandes villes pour y exercer menus travaux et n’ont l’opportunité de rentrer dans leur village qu’une fois par an, à l’occasion des fêtes de Noel et du nouvel an.
C’est alors l’occasion de célébrer leur retour, de revoir leur famille, de tuer le mouton et de le partager entre amis. C’est aussi l’occasion pour les adolescents de passer le rite d’initiation au passage au stade d’adulte.
L’électricité n’est pas encore arrivée à Pontseng. Les anciens l’ont refusé au titre que cela pourrait perturber le cycle naturel de vie des animaux à travers la lumière et la musique. D’autres villages à proximité y ont accès, mais cela se limite la majeure partie du temps à une ampoule qui éclaire une grande pièce de la maison.
L’accès à l’eau se fait toujours à la rivière, parfois située à plusieurs kilomètres et on y croise donc des convois de ravitaillement tirés par d’imposants boeufs qui font les aller retours.
La vie n’y est pas facile, il fait froid l’hiver sur ces hauts plateaux et le bois n’est pas une durée que l’on trouve facilement ni abondamment. Mais la joie de vivre y est présente et les familles sont heureuses de pouvoir se retrouver l’espace des célébrations de la fin de l’année.